Rue Mallet-Stevens, dans le 16e arrondissement de Paris, devant les constructions modernistes de l'architecte dont la voie porte le nom, une scène énigmatique se déroule.
Sylvia Plath, poétesse, se suicide. Elle avait alors une correspondance avec sa mère. Son histoire est mise en scène au théâtre par Françoise Merle, puis portée sur grand écran par Chantal Akerman.
Chantal Akerman a fait un grand voyage à travers l'Europe de l'Est, la Russie, la Pologne, l'Ukraine filmant tout ce qui la touchait : des visages, des rues, des voitures, des bus, des gares, des paysages, des intérieurs, des queues, des portes, des fenêtres, des repas. Des hommes et des femmes,...
Le meurtre, en 1998, de James Byrd, un noir lynché par trois jeunes blancs à Jaspers, au Texas, constitue le point de départ du film. La caméra pénètre dans l'église au moment de l'office à sa mémoire, et capte, entre les chants et les psaumes, l'émotion et la dignité des proches...
Observer la violoncelliste travailler, chercher, interpréter, repousser sans cesse les limites de son jeu jusqu’à la mise en danger, fut une révélation pour la cinéaste.
« Sorcières, hameçons du diable, tisons d’enfer… Quelles sont ces femmes qui incarnent le danger des époques ? Féministes pour sûr, souterraines parfois et singulières dans leur démarche, voilà quelques sorcières d’aujourd’hui, qui ont croisé mon regard. »